Elearning

Application et évolution de l’e-learning

Elearninge-learning, Blended Learning, Digital Learning…

Le terme e-learning est entré dans le dictionnaire de la langue française depuis plusieurs années… Preuve qu’il est difficile à remplacer par des expressions comme “formation ouverte et à distance” ! La notion de e-learning, telle qu’on la trouve le plus souvent utilisée, désigne soit de l’auto-formation asynchrone en ligne soit tout dispositif de formation intègrant de la formation en ligne. Dans le premier cas, on pourrait parler de sens restreint, et on pense à ces films d’écran, mais aussi des vidéos, suivis par les apprenants sur leur PC, tablette ou smartphone, pour s’informer et se tester en bout de course. Dans le second cas, on pourrait tout aussi bien remplacer e-learning par Blended Learning ou Digital Learning ou Hybrid Learning ! D’ailleurs on lui préfère souvent l’expression Digital Learning, pour marquer cette différence entre le e-learning originel, linéaire et inspiré de la conception présentielle, et la richesse des nouveaux dispositifs et de leurs nombreuses modalités (présentielles / distancielles, synchrones / asynchrones, formelles / informelles). Un MOOC par exemple, c’est du Digital Learning, car il marie ces différentes modalités ; mais on pourra aussi parler de Digital Learning dans une salle de formation où seraient mobilisées des ressources et outils digitaux dans la pédagogie présentielle. Quant au micro-learning, il se réfère au fait que les ressources en ligne sont d’une durée de plus en plus courte pour pouvoir s’intégrer facilement dans le planning de travail de l’apprenant.

Champ d’application du e-learning… universel, sous réserve

On croyait au début que le e-learning serait réservé aux savoirs procéduraux, dont un bon exemple est celui de la bureautique, et en effet le stage bureautique traditionnel a quasiment disparu, remplacé par le e-learning bureautique. On s’est avisé depuis des années que le Digital Learning peut rendre de grands services dans tous les champs de la formation continue, y compris dans celui des soft skills, par exemple la formation au management ou au leadership, dès lors qu’on ne se contente pas de délivrer des ressources d’auto-formation en ligne, mais qu’on accompagne l’apprenant dans son parcours d’apprenance, en particulier dans la phase cruciale du transfert des savoirs au poste de travail. L’approche Digital Learning est remarquablement souple : elle se prête à des besoins ponctuels, quand le salarié veut une piqûre de rappel requise par une tâche qu’il est en train d’effectuer ; elle se prête a fortiori aux formations de plus longue durée, notamment parce qu’elle utilise des modalités variées qui vont durablement soutenir l’engagement de l’apprenant, ou parce qu’elle facilite l’évaluation des savoirs acquis à travers des outils d’assessment très puissants.

Comment le e-learning évolue…

Les tendances portent déjà sur les ressources qui entrent dans la composition des parcours Blended / Digital Learning. Ces ressources sont de plus en plus courtes et la vidéo est en train de monter en puissance… Si je voulais caricaturer, je dirais que le module e-learning traditionnel d’une demi-heure est progressivement remplacé par une vidéo de 3 minutes ! Au passage, il semble que la scénarisation pédagogique perde un peu de son importance : ce qui compte, c’est de délivrer des ressources qui, sans être scénaristiquement ou graphiquement parfaites, répondent aussi vite et de façon aussi ciblée que possible aux attentes du consommateur de formation. Si on se place au niveau du dispositif lui-même, on assiste à la montée en puissance des apprentissages sociaux et à l’avénement des communautés d’apprenants supportées par les fonctionnalités sociales des plateformes LMS. Si l’on ajoute la capacité de ces plateformes, via en particulier la nouvelle norme xAPI, à prendre en compte les apprentissages expérientiels, on n’est pas très loin de disposer des outils permettant d’aller vers le modèle 70:20:10. Au fond, on en est arrivé à la conclusion qu’aucune modalité de formation ne devait l’emporter, mais qu’à chaque nouveau projet de formation correspond un « bon mix formation » dont la recette suppose encore et toujours l’intervention d’une équipe pédagogique.