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5 secteurs qui recrutent en 2016

emploi-job-wanted-lentreprise_5501613L’économie française a repris des couleurs : la reprise est timide mais elle s’affirme pour 2016. Quant aux recrutements, ils restent portés par deux phénomènes structurels : les départs à la retraite et la « digitalisation » des entreprises. Focus sur 5 secteurs d’activité qui affichent de bonnes perspectives pour 2016.

 

La fonction publique

 

La fonction publique doit faire face à des départs à la retraite sans précédent. Et même si tous les postes ne sont pas remplacés, elle demeure toujours le plus gros pourvoyeur d’emplois. Les recrutements se font à tous les niveaux de qualification.

Dans l’éducation nationale, le recrutement sans précédent de 2014 et de 2015 se poursuit en 2016 avec plus de 25 000 postes d’enseignants ouverts aux concours.

Cette vague de recrutements se poursuivra jusqu’en 2017. Il s’agit de compenser l’ensemble des départs à la retraite, de répondre à la hausse du nombre d’élèves mais aussi de faire face à une crise de vocation avec une pénurie de candidats dans un grand nombre de disciplines et de concours.

Dans les armées, la police nationale et la gendarmerie, l’heure n’est plus à l’économie mais à la fin de toute diminution d’effectifs voire la création d’emplois supplémentaires. L’armée de terre va notamment recruter 16 000 personnes en 2016. Le renseignement et la cybersécurité recherchent aussi des experts.

Dans les collectivités territoriales, même si les budgets sont restreints, les candidats manquent sur les métiers de la petite enfance (crèche, école maternelle), du socioculturel (centre de loisirs) et dans les métiers techniques (entretien, voirie, bâtiment…).

L’industrie

 

Commandes record (aéronautique, naval), baisse du prix du pétrole, euro faible : l’industrie française bénéficie d’un contexte très favorable. Si le secteur pâtit encore de clichés tenaces auprès des jeunes, il regroupe pourtant plus de 3 millions de salariés.

L’aéronautique, l’énergie, l’électronique, la mécanique, l’agroalimentaire restent des valeurs sûres.

Sans oublier les services à l’industrie avec les métiers de maintenance et ceux du numérique. Les usines sont de plus en plus connectées, on parle même d’une nouvelle ère pour ce secteur : « l’industrie 4.0 ».

Les recrutements se font essentiellement au profit des profils très qualifiés : dans l’industrie aéronautique, les deux tiers des embauches concernent des jeunes diplômés de niveau bac+5. Mais certains métiers moins qualifiés sont aussi en pénurie constante de candidats comme chaudronnier, soudeur, technicien d’atelier ou de maintenance.

Enfin, transition écologique oblige, les éco-industries recrutent des techniciens et des ingénieurs, notamment dans la gestion des déchets, la prévention des risques industriels et le traitement des eaux usées.

Le commerce

 

Crise ou pas, les entreprises recherchent toujours de très bons vendeurs pour doper les ventes et fidéliser ses clients ! Le commerce continue aussi sa mutation digitale : le e-commerce créé toujours massivement de l’emploi.

Les profils commerciaux classiques de niveau bac+2 et bac+3 (filière technico-commercial) sont toujours recherchés. C’est le cas dans la banque, les assurances

et la distribution, mais aussi dans l’e-commerce, car même si on vend en ligne, la gestion des stocks, des commandes et des litiges nécessitent bel et bien toujours des personnes…physiques.

Toutefois, au-delà du bac+3, les entreprises ont des attentes élevées et les profils aux doubles compétences répondent le mieux aux besoins qui vont de plus en plus au-delà du seul champ commercial. Avec l’explosion du commerce en ligne, ce sont aussi des nouveaux métiers qui ont fait leur apparition comme ceux de chargé d’acquisition online, chargé de promotion online ou encore ceux liés aux données clients comme le responsable e-CRM ou le data manager.

Enfin, segment un peu à part, le luxe made in France continue de dominer le marché mondial. Les entreprises réalisent l’essentiel de leurs ventes à l’étranger, et ce, de plus en plus en Asie (la Chine représente 44% des ventes mondiales du luxe). Elles recherchent donc des profils de commerciaux orienté business et international. Avis aux polyglottes !

L’informatique et le numérique

Le Syntec Numérique prévoit une croissance du secteur de 2,4% en 2016 (contre 2,1 en 2015). Depuis 2010, le secteur a créé plus de 52 000 emplois. Dans l’informatique, les besoins sont toujours en progression.

Le cloud, le big data, l’e-commerce, les applications mobiles, les objets connectés sont les locomotives

du secteur. La cybersécurité risque de prendre la tête du classement en 2016. Les postes à pourvoir restent très qualifiés et/ou très techniques comme ingénieur informatique, développeur web, architecte système. Toutefois, c’est bel et bien dans ces filières que se forgent les métiers de demain, il reste de la place pour les débutants.

Autre indice de bonne santé : l’informatique présente les meilleurs chiffres d’insertion professionnelle des jeunes diplômés avec un taux d’emploi de 71% contre 62% pour l’ensemble des jeunes diplômés et 79% sont en CDI contre 50%. Mais gare à l’eldorado, ce secteur n’est pas épargné par le chômage.

La santé et les services à la personne

Avec d’un côté une prévision de 2 millions de seniors dépendants d’ici 2040 et de l’autre des départs massifs à la retraite, les secteurs de la santé et des services à la personne ont tout particulièrement de l’avenir.

Dans les services à la personne, les métiers qui recrutent le plus sont ceux de terrain : aide à domicile, assistant maternel, ambulancier, animateur socioculturel, auxiliaire

de vie, travailleur social, éducateur sportif, etc. Des métiers accessibles à celles et ceux qui sont faiblement diplômés. Toutefois, il faut rappeler qu’au quotidien, ces métiers peuvent être très éprouvants et les salaires restent souvent faibles.

Côté santé, c’est le plein emploi quasi assuré pour les futurs médecins, infirmiers et aide-soignants. Les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite, les cabinets médicaux manquent aussi de professionnels paramédicaux (auxiliaire de puériculture, masseur-kinésithérapeute). A noter toutefois que l’offre peut beaucoup varier selon les régions et que les établissements médicaux, soumis à de sérieuses restrictions budgétaires recourent de plus en plus à des recrutements ponctuels (intérim et CDD).

La santé et les services à la personne commencent aussi à vivre une transformation digitale. On parle de e-Santé, c’est-à-dire le numérique au service de la santé et du bien-être de la personne. De façon plus globale, une nouvelle filière économique voit le jour avec le vieillissement de la population : la « Silver économie », l’économie au service des personnes âgés, qui va créer des centaines de milliers d’emploi d’ici 2020.

Source : http://www.onisep.fr/Premiers-pas-vers-l-emploi/Recherche-d-emploi/5-secteurs-qui-recrutent-en-2016