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Festival du jeu educatif de Paris

[LS] « Quand on joue on est émotionnellement impliqué, ce qui favorise l’acquisition du vocabulaire, de la grammaire, etc… »

[BF] « Ca ne marche pas de dire que les jeunes vont apprendre sans s’en rendre compte. On cache la pilule dans le Yaourt pour la faire avaler.
Les élèves savent qu’un jeu n’a aucun impact sur le réel et ne sert à rien. Ils se rendent compte qu’on les prend pour des cons.
On dévalorise l’enseignant, l’enseignement et le jeu qui parait comme un outil plutôt que comme une fin en soi. »

[FG] « On ne cache pas aux élèves que le jeu a un contenu éducatif, en particulier à l’école où ils savent qu’on est là pour ça.
Le jeu permet de dédramatiser. Face à des notions nouvelles, on peut avoir peur de la complexité.
Le jeu dédramatise et leur fait comprendre que ce n’est pas si compliqué.
Loin de prendre l’enfant pour un idiot, on lui montre qu’il est capable de progresser. »

[FT] « Dans le jeu ils apprennent la gestion de groupe, la stratégie…ce qui est complémentaire à l’école.
L’éducation appartient à tout individu qui encadre un enfant.
Dans les règles il y a une limite. C’est aussi la sociabilité le jeu.
La réforme sur les rythmes scolaires fait entrer du culturel, de l’animation, du jeu, du sport dans les écoles, diversifie l’éducation. »

[BF] « Le jeu c’est voir qui est le meilleur. Les notes, c’est du jeu.
On utilise le jeu pour faire entrer les gamins dans un système de compétition.
Le jeu c’est quelque chose de très sérieux. Quand on joue on ne s’amuse pas.
On doit apprendre en s’amusant, en faisant des blagues, en rigolant avec les élèves, et ça c’est le contraire du jeu. »

[] « Le jeu de rôle a été plus efficace que la présentation faite par un guide d’exposition.
Les élèves cherchent des solutions, avec une compréhension incroyable de l’exposition.
Et sans compétition puisque c’était un système d’équipe. »

[FG] « Dans l’éducation les meilleurs jeux sont coopératifs où ne créent pas une forte compétition.
Pour faire progresser les plus faibles, il faut qu’ils soient motivés et que ce ne soit pas toujours les plus forts qui gagnent. »

[LS] « L’être humain est un grand joueur. Le premier jeu interactif auquel on joue est le coucou. L’enfant acquiert le sens de l’humour par le jeu. »

[BF] « Dans l’enseignement on ne discute pas assez du pourquoi. Le jeu suscite l’imagination stratégique, pas une imagination critique.
En histoire, économie ou sociologie, on en a besoin très tôt, et le jeu est plutôt dangereux. »

[] « La gamification permet aux entreprises de faire avaler des sujets pas superbement intéressants : qualité, gestion des risques… »

[Directeur de centre de loisir] « Les enfants adhèrent d’emblée aux jeux de société, même s’ils ne connaissent pas le jeu de société. »

[GE] « Dans les séjours de vacances, les accueils de mineurs, le jeu facilite la relation entre l’adulte et l’enfant.
On ne voit plus l’animateur comme l’adulte référent mais comme un joueur. »

[FT] »L’enfant est une personne très tôt. Quand on le regarde comme une personne, on lui donne confiance en l’adulte. »

[BF] « Le jeu c’est extrêmement chronophage, au détriment du contenu.
Je souhaiterais que le jeu soit plus présent dans l’enseignement comme sujet d’étude.
On joue aux colons de Catane, et puis on discute dans quelle mesure ça véhicule une certaine vision de la colonisation.
L’histoire du jeu est très intéressante, permet d’avoir des approches sur les circulations culturelles, que l’on pourrait utiliser au Lycée. »

[principal d’éducation en Collège] « On a un projet où les élèves peuvent jouer en permanence, en retenue, CDI, foyer socio-éducatif
On donne à des élèves qui se battent à la cour de récréation une heure de retenue avec des jeux coopératifs où ils doivent discuter ensemble pour battre le jeu. Ensuite, on discute avec eux pour leur faire comprendre que vivre ensemble est important. »

[FG] « On a besoin d’automatiser des compétences ou de mémoriser des connaissances.
Pour exploiter le calcul, il faut le mémoriser totalement pour qu’il devienne un réflexe.
L’intérêt du jeu c’est de rentrer dans la répétition sans effort.
On joue plusieurs parties, on est concentré pendant des heures, jusqu’à ce que ce soit mécanique et intégré.
Autre point essentiel : le retour immédiat d’information.
On a tout de suite le résultat qui vous dit si c’est bon ou pas.
Dans l’apprentissage c’est essentiel. Si on doit attendre une correction, l’apprentissage n’est pas efficace parce qu’on a oublié le contexte. »

Source : Festival Paris est ludique